Mon (Incroyable) Saut à l’Elastique !

Sauter dans le vide ? Pas commun n’est-ce pas ? Eh bien figurez-vous qu’en Nouvelle-Zélande cela l’est presque ! En tout cas, moi j’ai sauté le pas (c’est le cas de le dire) !

Souvenez-vous, au début de mon aventure, on me demandait ce que je comptais absolument faire avant de quitter la Nouvelle-Zélande… Ma première réponse ? Faire un saut à l’élastique ! Eh bien, je n’ai pas failli à mon devoir…

99% des gens voient ça comme une pure folie. J’en fais partie : était-ce une sorte de « cap ou pas cap » ?

En y réfléchissant, je pense avoir fait ce saut pour deux raisons : le kiffe et la fierté ! Attention quand je dis la fierté, cela ne veut pas dire que je m’en vante auprès de toutes les personnes que je rencontre, mais bon j’avais annoncé à tout le monde que j’allais le faire, j’étais donc «obligé» de sauter…

Mais savez-vous depuis quand existe la discipline du saut à l’élastique ? Non ?! Pas de problèmes, je vous explique !

Les tout premiers sauteurs sont originaires du Vanuatu, cette petite île au milieu du Pacifique. La légende dit qu’ils se jetaient depuis de grands arbres, avec pour simple sécurité une liane enroulée autour des chevilles…

Dans les années 1980, AJ Hackett (un kiwi) apprend cela et il voit tout de suite l’opportunité de rendre cette activité commerciale. Après quelques années et quelques recherches scientifiques, son projet est prêt. Il ne reste plus qu’à le promouvoir…

En 1987, AJ Hackett effectue illégalement un saut depuis la Tour Eiffel ! Une stratégie marketing payante puisqu’en 1988, il ouvre la première plateforme commerciale de saut à l’élastique : le Kawarau Bridge Bungy Jump… à Queenstown ! Eh oui, le saut à l’élastique a bien été inventé par un kiwi et développé en Nouvelle-Zélande !

Queenstown : Capitale du Saut à l’élastique

Est-ce que je vous ai déjà dit que Queenstown est la capitale mondiale des sports extrêmes ? Le saut à l’élastique trouve parfaitement sa place dans ce petit village Néo-Zélandais !

Dans un diamètre de 30 bornes, on trouve 3 plateformes de saut différentes !

1 – Ledge Bungy

© Rober Young via Flickr

Le premier c’est le Ledge Bungy : Perché à 400 mètres au-dessus de Queenstown, la vue pour y sauter est splendide ! 47 mètres de chute (seulement)… Mais l’avantage de ce bungy, c’est qu’étant attaché à la taille, on peut sauter en freestyle.

Petit plus également : pour ceux qui veulent y rajouter un peu de piquant, le saut de nuit est possible !

2 – Kawarau Bridge Bungy

© Mat79 via Flickr

Le second c’est le Kawarau Bridge Bungy. Comme je vous l’avais dit, c’est la première plateforme de saut à l’élastique au monde à avoir ouvert au grand public !

Pour celle-ci, on privilégie plutôt le cadre : le saut s’effectue depuis un pont qui enjambe les gorges de Kawarau.

Démarrant à 43 mètres au-dessus de la rivière, vous avez l’opportunité d’aller toucher l’eau… la tête la première ! En effet, lorsque l’élastique est à sa tension maximale, vous êtes immergé environ jusqu’aux épaules. Un bon bain après quelques secondes d’adrénaline ! Et puis pour le coup, ici, la sensation d’aller s’écraser au sol n’est plus factice !

3 – Nevis Bungy

Last but not least, le Nevis est le troisième saut possible à Queenstown.

© via Karlnorling

Un conseil pour les cardiaques : abstenez-vous ! Parce que le Nevis c’est un saut dans un canyon d’une hauteur de 147 mètres, c’est une chute libre de 8 secondes et une pointe de vitesse dépassant les 120 km/h !

Bref, le Nevis c’est le saut le plus haut de Nouvelle Zélande mais aussi un parmi les quinze plus hauts du monde !

En tout cas, moi j’ai fait mon premier saut sur le Nevis. Quitte à sauter, autant sauter de haut !

Alors comment s’est passé mon saut ?

Cette fois ci, contrairement à mon saut en parachute, je n’ai pas eu de rabais sur le prix… (enfin j’ai quand même réussi à gratter 10%). J’ai donc dû payer la modique somme de 150€ ! Mais ne parlons pas de malheurs !

Après avoir été bombardé de question sur ma condition physique et surtout après avoir signé une décharge en cas de quelconques problèmes (nooooon, c’est sans risques), je me retrouve dans un minibus qui m’amène sur le site, à une trentaine de minutes du centre de Queenstown.

Vallée Cromwell © Vie d'Expat'

A l’arrivée, je suis sur le haut d’un flanc de canyon surplombant la Nevis River. La vue sur toute la vallée est splendide !

Après un dernier rappel des consignes de sécurité, on me fait embarquer dans la nacelle afin de rejoindre la plateforme de saut au milieu du canyon.

Ah oui, je ne vous ai pas dit ?! Le Nevis Bungy s’effectue depuis le milieu d’un canyon. Ainsi, pour certains, la première épreuve est d’atteindre cette plateforme qui est faite d’un plancher de verre. On cherche vraiment à vous faire flipper !

Puis commence la série de sauts : Un par un, l’équipe technique nous appelle pour nous faire passer de l’autre côté de la barrière de sécurité et nous, je cite, « double check ». Généralement oui, c’est mieux avant de se jeter du haut d’un canyon !

Puis voilà, c’est parti, j’avance jusqu’au bord de la plateforme tel un bagnard les chaînes aux pieds. Alors que je n’étais pas réellement stressé jusque-là, mon cœur monte à 200 en quelques secondes lorsque je vois le vide qui m’attend…

Pas le temps de dire ouf, qu’un gars du staff entame un décompte derrière moi «five, four, three, two, one, jump !» Pris de court, bah je jump… Et je tombe, tombe et tombe encore…

Tandis que je prends une vitesse incroyable, les 8 secondes de chute me paraissent interminables. Le sol se rapproche également dangereusement…

Puis enfin, au moment où je commençais à ne plus l’espérer, je me sens ralentir et repartir en sens inverse. J’ai finalement le droit de me faire remonter jusqu’à la plateforme après 3 rebonds supplémentaires et quelques secondes suspendu dans le vide…

La vidéo de mon saut :

Incroyable, pas vrai ?

L’Après Saut : mes Impressions

Je me souviens qu’une fois remonté je me sentais super léger, comme libéré de tous mes problèmes. Juste heureux ! Je ne sais pas si c’était dû au fait d’être encore vivant ou au shoot d’adrénaline que je venais de recevoir, mais c’était un sentiment génial !

Les prochains sauteurs me scrutent d’un œil anxieux : «Il n’a pas l’air d’être traumatisé. Cela veut dire que ça va bien se passer pour moi aussi…» se disent-ils pour se rassurer. Mon grand sourire contraste bien avec leur inquiétude !

Voilà, l’expérience aura duré en tout et pour tout quelques minutes si je compte aussi la préparation. Cela valait vraiment le coup !

Maintenant que j’ai fait à la fois un saut en parachute et un saut à l’élastique, je peux vous affirmer que les sensations n’ont rien à voir. Ici, je pense que c’était vraiment un concentré d’adrénaline : court mais extrêmement intense !

Donc aucun regret ! Je le conseille même à tous ceux qui recherchent de nouvelles sensations et qui sont prêts à relever les plus gros défis ! Prochaine étape : sauter d’encore plus haut !

Il faut être fou pour se jeter dans le vide n’est-ce pas ? Eh bien, il existe un proverbe de Sénèque qui dit «qu’il est parfois bon d’avoir un grain de folie» !

Ce saut de 134 mètres a représenté mon grain de folie ! Seriez-vous prêt à devenir fou, vous aussi, l’espace de quelques secondes ? Jusqu’à quelle hauteur sauteriez-vous ?

A propos de Vincent

Constamment à cheval entre la France dont je suis originaire et la Belgique ou j’étudie, je suis désormais parti effectuer un stage de six mois en Nouvelle Zélande : Ce pays à l’autre bout du monde, que l’on connait en réalité que très peu ! Je vous emmène alors virtuellement découvrir ce royaume de la nature, et partage avec vous toutes mes petites péripéties de cette vie Néo-Zélandaise.

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